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 08/04/2013 

Nous avons récupéré notre nouveau VAN. C'est le jour et la nuit avec l'ancien.

Il a  une génération de moins que l'ancien.(386830 Km).
Le loueur, en dédommagement nous a offert 2 jours supplémentaires dont on a que faire (hôtel déjà réservé à Sydney avant le vol de retour) et une bouteille de vin.

Il est plus propre, plus confortable, il roule plus silencieusement.
Les vitesses sont bien rangées dans la boîte, il n'y a pas de tri à faire.

Nous décidons de le baptiser.
Le premier van que nous avons eu s’appelait GIBUS, en raison d'un livre (4 enfants et un rêve)
le deuxième GIBROC, pour nos rêves de brocanteurs
le troisième GIPOUB, vous devinez pourquoi ?
et celui-ci le quatrième s'appelle GIBSON, en hommage à Mel.
 
GIBSON et nous, prenons la route pour la GREAT OCEAN ROAD, magnifique route, longeant la mer.
C'est très beau, la mer turquoise, les plages de sable blanc, et les roches ocres s'étendent à l'infini.
(Cette route à été construite par les soldats au retour de la guerre 14/18. Elle a permis à tous ces hommes de retrouver du travail).
 
Arrêt à Lorne, au bord de l'eau. Nous craignons les moustiques mais finalement ils ne sont pas là.
Par contre beaucoup de bruit d'oiseaux (cacatoès, canards, un genre de pie, poules d'eau, mouettes etc..

Comme d'hab nous nous couchons tôt !

09/04/2013 

Nous vous avions promis des aventures et bien en voilà !
Parmi tous les oiseaux, il y en avait un hier soir qui était de mauvaise augure: Un signe noir.
Noir c'est noir il n'y a plus d'espoir .... pour démarrer !
En effet la batterie principale du véhicule est complètement à plat.
Un voisin australien, sympa, interrompant son breakfast, nous aide à démarrer à l'aide de ses câbles.
Nous reprenons la direction de Melbourne (300 km A/R) pour retourner chez Travellers Auto Barn pour action.

12h30:
Nous laissons le véhicule.

13h30:
After a quick lunch nous retournons les voir. Le van est parti, avec nos affaires dedans, au garage pour un contrôle global de l'électricité car la batterie semble bonne.

La confiance baisse, l'agacement monte, le moral descend, à ce rythme là nous n'allons pas tarder à avoir le mal de mer!
Nous attendons.

14h 51:
Comme sur France-inter voici l'info en direct :
La check-list est bientôt terminée, l'attente devrait finir, nous n'en savons pas plus.

Je suis allée faire un tour dans le quartier. Il y a un air de Louisiane dans les constructions, C'est sympathique. Les avenues sont larges, les voitures coûteuses,  les gens courtois. Hier en longeant la côte, nous avons admiré de superbes maisons avec d'immenses baies ouvertes sur l'océan. De quoi faire rêver de futurs architectes. Nous attendons.

16h 15 :
Retour de GIBSON. Apparemment c'est réparé, il s'agit d'un problème de répartiteur entre les 2 batteries.
Le loueur doit nous re-créditer le montant d'une journée.
Nous reprenons la route pas complètement convaincus de cette réparation; Il y a des bouchons, comme dans toutes les grandes villes à 17h00. Le HIC! c'est que nous devons être arrivés avant la nuit dans un camping, ou une aire de repos.
Ce n'est qu'à 18h45, après avoir éviter 2 kangourous (ou wallabies ?), serré les fesses, et roulé à 50 à l'heure, que nous parvenons au même camping que la veille à Lorne.

Yves est parti préparer le barby (BBQ in french). Dans tous les camps, il y a des cuisines avec barbecue, grille-pain, frigo, plaque cuisson etc..) et nous dînons à 6 un peu serrés sur une petite table. C'est sympa, on parle anglais, français et suisse.

10/04/2013 

Suspens au démarrage. Gibson est un peu lent et ne part qu'au 2ème tour de clé.
Nous gardons le moral ... ou presque.
Notre itinéraire nous conduit le long de la GREAT OCEAN ROAD. Dans le guide est indiquée une bourgade (Kennet River) où l'on peut observer des koalas dans les eucalyptus.

Nous suivons à pied la piste derrière le camping et ouvrons grand nos yeux, et miracle nous apercevons des petites boules de poils accrochées aux arbres. C'est MAGIQUE ! Nous sommes comme des enfants, admiratifs et très émus.
Après beaucoup de photos dont la plupart ratées (un koala ça dort et ça ne pose pas pour les touristes), nous les laissons à leurs siestes, et petit-déjeuners.

La G.O.R nous conduit vers les Twelve Apostles, qui sont des amas rocheux, dressés, solitaires dans l'océan, suite à l'érosion. Seuls 7 apôtres sont visibles depuis les plateformes d'observation, et nous ne pouvons pas descendre sur la plage, en raison des fortes vagues, et de la marée montante.

Ce soir, arrêt à Port Fairy, petite ville côtière sympathique.

11/04/2013 

Cette journée est une petite journée de route, il faut avancer 285 km pour aller de Lorne à Robe.
La route ne longe pas beaucoup de bord de mer mais n'en n'est pas moins jolie avec ses paysages très variés. C'est l'Australie agricole.
Un pique-nique et quelques arrêts pour essayer de prendre en photo des émeus sauvages (Pas faciles ils sont loin et se sauvent dès qu'ils nous voient)
Et puis bien sûr l'arrêt obligatoire pour manger ou jeter fruits et légumes car nous changeons d'état à nouveau. Nous passons du VIC (Victoria) au SA (South Australia) avec en prime un décalage semi-horaire puisque nous retardons la montre d'une demi-heure.
Arrivés à Robe, nous décidons de faire du camping sauvage, histoire d'économiser au moins 30$ et de faire baisser la moyenne des dépenses journalières.
Nous nous installons sur un des parkings du port de plaisance pourvu de sanitaires.

12/04/2013 

La nuit a été calme.
Encore un plein et nous reprenons la route (On the road again).
Un plein c'est 76$ soit 60 euros pour 430 km. Cela devrait nous faire autour de 30 pleins et semble cohérent avec le prévisionnel de 2000 euros de carburant. A vérifier dans le désert ou les prix à la pompe ont la réputation de flamber pour atteindre et même dépasser les prix français.

En route, c'est assez incroyable de voir autant de choses bizarres.
Nous n'avons la plupart du temps pas le courage de faire demi-tour pour immortaliser ces œuvres surréalistes.
Une clôture en grillage auquel sont attachées différentes chaussures (genre collection),
dans un champ, une collection de vieux camions alignés ou bien une collection de veilles machines agricoles rouillées, ou bien une sorte de totem sculpté dans la grosse souche d'un eucalyptus mort, des boîtes à lettres faites à partir de récupérations farfelues et peintes.

C'est de l'humour ? de l'art ? du mauvais goût ? de la naïveté ? ... un peu tout ça en plus kitsch mais au moins cela fait sourire et brise la monotonie de la conduite.  
Pour les œuvres géantes certains essaient d'en faire l'enseigne de leur commerce (bar, restaurant, motel, etc)

Nous sommes également très étonnés par la liberté de création architecturale avec des maisons audacieuses très contemporaines sans a priori sur les matériaux employés. Ici la tôle ondulée n'a pas mauvais genre.
Une telle liberté ne pourrait se concevoir dans l'hexagone où le respect des normes établies par des technocrates étouffe beaucoup de choses.
Un alignement de boîtes à lettres normalisées et agrées par LA POSTE présente une avantage pour LA POSTE. Aucun humour et aucune poésie ne s'en dégagent.

Le déjeuner se fait dans un petite ville de bord de mer équipée d'une rest area.
Une rest area c'est comme chez nous une aire de repos mais ce qui n'est pas comme chez nous c'est:

• que les toilettes sont propres
• qu'il y a toujours du papier
• que les tables de pique-nique sont propres
• qu'il y a un BBQ électrique ou à gaz GRATUIT (une véritable institution ici)
• Si vous trouvez un BBQ sale c'est qu'il a été précédemment utilisé par un touriste étranger

13/04/2013 

Ce matin, départ pour Port-Augusta (315 km). Il fait déjà bien chaud, et la journée risque d'être dure.
Gibson à l'air d'avoir fait la paix avec nous, et démarre comme un chef.
Nous nous arrêtons pour faire provision de produits frais. Nous sommes émerveillés par la diversité et la qualité. En ce moment nous dégustons beaucoup de raisins, dont c'est la pleine saison. Leurs poires, avocats, tomates, papayes sont mûres à point. il y a beaucoup de légumes que nous ne connaissons pas. Ce soir nous essaierons l'apple cocumber
Bon, tout cela n'est pas donné, mais nous essayons d'être raisonnables.

Autres pays, autres mœurs :
Ici rien ne semble être jeté. Les produits sont soldés (légumes défraîchis, conserves cabossées, pain rassis, DLC proche, etc)
La bière est chère mais toujours vendue fraîche, même par caisse de 24 ou 48 canettes.
Il faut rentrer dans la chambre froide.

A midi, arrêt dans une toute petite bourgade, Snowtown, où il y a plus de corbeaux que d'habitants, pour un repas Italo-anglo-australo (pitête... hi hi!).

On se demande pourquoi ce nom de ville; personnellement je l'aurais plutôt nommée Windtown.
Les mouches sont obstinées et semblent aimer l'intérieur de nos oreilles.
 
Et, comme on ne se refait pas, nous visitons l'Antics shop, et achetons un objet sympa.

Reprise du volant (il fait très chaud) et stop 3 heures after, à Port-Augusta, bien contents, dans un camping disposant d'une piscine ou plutôt d'un trempoir. Il n'a pas de Ouaille-Faille (variété locale du WI-FI), aussi allons nous chez Ronny pour mettre à jour (3 jours) le blog avant d'attaquer la traversée du désert. Évidemment ça marche pas (grrrrreu) chez Mac DO.